Voici un projet photo personnel réalisé en banlieue Lyonnaise, sur un site dont des immeubles sociaux étaient en destruction.

L’urbanisme, les constructions et l’architecture reflètent l’évolution de notre société dans le temps. Ces bâtiments, certainement construits dans les années 60/70 ont été des lieux de vie pour de nombreuses familles, où des bonheurs, des drames et peut-être des vie entière se sont déroulés.

L’homme aime à déconstruire / reconstruire, cela permet d’innover parfois, de faire table rase du passé, en projetant un futur meilleur. Cependant cela a un coût (économique et écologique maintenant important), on peut donc se poser la question légitime quelle sera la durée de vie d’un bâtiment, d’un immeuble ou d’une maison avant qu’elle soit détruite ? Pourquoi doit-on forcément détruire pour reconstruire ? Les techniques de rénovation de vieux bâtiments ont fait de réels progrès ces dernières années, afin qu’ils soient plus performant énergétiquement par exemple.

Ce chantier m’a interpellé, peut-être par mon affinité avec l’architecture, mais son histoire et cette situation de mort, d’inertie massive avait une certaine dimension poétique, qui, je l’espère transparaît dans mes images.

Cette ambiance sombre et paisible à la fois se présentait comme un chaos organisé. Cet amas de béton et de ferraille composé de matières extrêmes pourtant base de la solidité revêtait ici une certaine fragilité.

Comme une fin en soit, cet ensemble d’immeuble a disparu, remplacé par d’autres immeubles d’habitations, plus modernes, moins monotones, moins long, moins haut, peut-être plus adapté à notre société cosmopolite.

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